Trop d'injonctions, et si on acceptait d'être imparfait ?

Difficile pour les parents d’éviter les contradictions. 

François de Singly, célèbre sociologue de la famille, pointe un tiraillement de taille entre deux nouvelles injonctions que tout oppose : la recherche de l’épanouissement de son enfant et l’exigence de sa réussite, notamment scolaire. Il nous donne quelques indices. 

Avant même que Françoise Dolto, en 1977, démontre que chaque enfant doit se développer tel qu’il est et non pas en fonction des règles établies, le magazine Pomme d’Api, présente côte à côte la famille « Plus que parfait » qui regarde, éberluée, les enfants de la famille « Imparfait » chahuter au mépris de toutes les convenances. S’affirme le droit d’avoir son monde et de dire « non ». Il y a soudain un air de renouveau et de liberté. Aujourd’hui, la recherche de la perfection place l’enfant au centre de toutes les attentions de ses parents. 

Celui-ci gagne en autonomie, mais doit aussi répondre à des injonctions de réus site, à l’école et dans de multiples activités culturelles et sportives. « La tension est maximale et il sera sans doute difficile de revenir en arrière », prévient François de Singly. À moins que ne s’invite autour de la table familiale « le souhait de faire ensemble, la coopération intergénérationnelle, selon des règles partagées ». Quelle que soit la voie empruntée, le temps semble venu pour les parents, et leurs enfants, de faire baisser le niveau des exigences.

Dossier 360 : Et si on acceptait d'être imparfait ?

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