Tout le monde est sous pression : élèves, parents et enseignants. Avec une obligation de résultats à toutes les étapes de la scolarité. Un parcours balisé par un
enchaînement d’injonctions : obtenir les meilleures notes, un excellent classement, une école ou une université prestigieuse, un emploi qui promet une insertion sociale brillante. Une pression qui gagne la moindre activité périscolaire, comme si le choix d’un sport ou d’un cours de théâtre portait en lui l’obligation de devenir un(e) champion(ne) ou une célébrité. Cette exigence interroge la notion de réussite. Y a-t-il une seule forme de réussite ? N’est-elle que scolaire ? Est-il souhaitable et épanouissant pour les jeunes d’avoir une vision centrée sur le parcours scolaire ? Elle interroge également la notion même d’études. Si le parcours scolaire n’est plus qu’une course d’obstacles, qu’en est-il de la motivation pour étudier, comprendre, se cultiver, développer son esprit critique, un défi précieux à notre époque ? Certains chiffres sont menaçants : 18 % des élèves de maternelle, 25 % des collégiens et 31 % des lycéens montrent des signes de stress dangereux pour leur santé mentale (1). Au risque d’un désengagement scolaire. Il est temps de faire baisser la pression.

(1) La santé mentale des élèves », enquête de l’association SynLab-juin 2022.

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